BARA de Madagascar

Photos & Vidéos de BARA

dimanche 29 avril 2012

MAVANA : Polyphonie au féminin

Mozika de la semaine Art
Si la photo de la semaine représente bien une mère et un enfant BARA, à l'écoute, découvrons le quatuor féminin MAVANA, après l'hymne nationale malgache de la semaine précédente. 
site officiel
Photo de la semaine :


Bara-Zanatany ©

samedi 28 avril 2012

Nominés pour le 6 mai


M o n d i a l i s a t i o n Évènements mondiaux
L'avenir de la France-Afrique-Madagascar-Ihorombe en dépendra...


candidat HOLLANDE                    candidat SARKOZY

Un train peu en cacher un autre

DSK          Pdt            -      F M I      -     Pdte   LAGARDE

... et c'est la finance qui gagnera encore


Exemplarité Sagesse malgache
Les promesses électorale nous laissent sceptiques. 

Ici encore, l'émission "Les Racines du Ciel" apporte une réponse simple d'Arnaud DESJARDINS :

« l’important ce n’est pas ce que le maître vous a dit, mais ce qu’il vous a montré (…) vous ne pouvez plus douter parce que vous l’avez vu »

écouter l'émission
Lequel des 2 candidats mène une vie exemplaire ?
 

Ilakaka, 12 ans après

Lieux insolites Ilakaka
Le reportage d' Envoyé Spécial de ce jour, nous montre ce que sont devenus les prospecteurs de saphir d'ILAKAKA, depuis leurs investigations en 2000.


tout faire pour sortir... de la misère...


Un reportage de Daniel Lainé :


"La fortune ou la mort les attendent peut-être au bout de ce tunnel sombre étayé par quelques planches.
A dix mètres sous terre – une terre aride et inhospitalière - des milliers de mineurs jouent chaque jour leur vie pour découvrir la pierre bleue qui pourrait les sortir de la misère.
Envoyé spécial la suite est retourné à Ilakaka, 40 000 habitants, eldorado du saphir situé au sud de Madagascar.
Il y a douze ans, Ilakaka ressemblait à un bidonville déposé dans un décor de mauvais Far-West. Les mineurs dépensaient leur maigre fortune en filles et en alcool.
Les acheteurs étrangers ne sortaient leurs liasses de billets que sous escorte armée. Ferdinand, 10 ans, s’était improvisé négociant en pierres précieuses. Il nous avait présenté sa petite amie, Olga, 12 ans. Olga vendait ses charmes dans les bars d’Ilakaka.
Que sont-ils devenus ? Ont-ils fait fortune ? A quoi ressemble aujourd’hui la vie dans ce Far-West, douze ans après le début de la ruée vers l’or bleu ?"
Une émission présentée par Françoise Joly. Son invité est Jacques Le Quéré, lapidaire.
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Mise à jour ce 08.07.2015 :

   Tout est possible à Ilakaka...


(lire l'article)
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Mise à jour ce 08.07.2015 :

   Guerre de gangs à Ilakaka...

   "Les rivalités entre des bandes de milices rivales à la solde de personnalités proches du pouvoir embrasent les mines de saphir d’Ampandramitsivalana, dans la zone d’ Ilakaka.

   Le partage inégal des intérêts générés par les pierres précieuses de la carrière, dont ces bandes assurent la garde et la sécurisation, est à l’origine du conflit qui a atteint son paroxysme, la semaine dernière, puisqu’une bagarre a failli éclater entre « ces gros bras », provenant respectivement de Fianarantsoa.

   Une des bandes, évincée des mines d’Ampandramitsivalana, a dévoilé les dessous de l’affaire dans les médias de la capitale récemment, soulevant des vagues dans les couloirs des palais d’Etat et dans la haute sphère politique. La découverte d’un nouveau filon dans le secteur envenime les relations entre ces factions rivales  qui sont au bord de l’ affrontement depuis quelques jours."





mercredi 25 avril 2012

Jatropha de SATROKALA


Territoire Biocarburant
Euphorbiaceae à la sève et aux baies toxiques, le JATROPHA serait l'or vert de la Région Ihorombe.

Déjà expérimenté dans la Région SAVA, au nord de Madagascar, il est connu sous les appellations suivantes : 
  • vavavelona
  • kinanana
  • voanongo

en savoir plus


Que nous dit le passé ? Biocarburant
Est-ce que l'euphorie sur l'euphorbiaceae sera la même ? Voici ce que la région de l'Itasy a vécu en tant que leader pour la production d'ALEURITE pendant la colonisation :
  • Déjà, la majorité de la main d'oeuvre était constituée d'Antandroy (voisins des BARA)
  • Au détriment d'une agriculture d'autosuffisance alimentaire, d'énormes surfaces ont été sacrifié à la plantation d'aleurites, pour la production d'une huile industrielle, en partie destinée à l'aviation aussi, me semble-t-il.
  • Le développement des dérivés pétroliers a signé la fin des aleurites (et des haricots pour les colons)

Aleurite ou "Bakoly" dans l'Itasy
Aujourd'hui, c'est l'augmentation du prix du pétrole qui pousse à la production du jatropha...
Est-ce que cela finira comme :

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Mise à jour ce 13.07.2015 :

  Que Madagascar est tellement proche de la Nouvelle Zélande par avion...

(lire l'article)
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Mise à jour ce 01.06.2016 :


  Voici un article pour aller plus au sujet du Jatropha dans le Sud malgache : 


(source : Tatsimo)

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Mise à jour ce 15.02.2017 :

   Lien vers un document sur l'aleurite dans l'Itasy. 

(source)

mardi 24 avril 2012

TOZZI : Philanthropie et ou Business ?


Fort de son expérience en Afrique, TOZZI fait appel à la main d'oeuvre BARA.



La Région Ihorombe intéresse ce groupe italien.




Tozzi Green promet aux Bara :

  • « de demander aux habitants de définir les terrains qu’ils utilisent pour leurs cultures et leur élevage. C’est par la suite que nous identifions les surfaces inutilisées et entamons les démarches pour la location.”
  •  « qu’il n’y aura pas d’attribution de terrain, nous réalisons des engagements ambitieux et fermes. Un comité de pilotage commun avec les Services décentralisés est constitué pour valider les réalisations.”
  • “d’exploiter le terrain par bail emphytéotique et avec le consentement des paysans. Ce sont les terres non utilisées par ces derniers qui sont exploitées par Tozzi Green, en respectant les zones de pâturage et en organisant des couloirs de passage des zébus au sein des plantations.”
  • “de soutenir le développement rapide et durable de la région d’accueil en améliorant les conditions de vie du plus grand nombre. Ses dirigeants estiment incontournables d’apporter à la région les compétences qui feront de la population un peuple suffisamment armé pour faire face à ses besoins vitaux."
  • “le projet BBI qui apportera sa pierre à l’édification d’une société en accord avec son temps et en quête de perpétuel progrès.”
l'avenir nous le confirmera...
Miracle ou Mirage ?
Voici quelques réponses de Gilles Vaitilingom, chercheur au Cirad :

L’un des avantages de cette plante par rapport au soja ou au colza : elle ne concurrence pas la production de denrées alimentaires. Mais des études tendent à montrer que le jatropha connaît un certain nombre de limites. Tout d’abord, même si elle pousse dans les endroits arides, la plante n’en demande pas moins un minimum d’eau. Et la production n’est exploitable qu’au bout de quatre ou cinq ans. « A partir du moment où l'on veut cultiver cette plante en verger, l'entretien nécessaire à la plupart des cultures s'impose aussi pour le jatropha : arrosage, engrais, protection contre les insectes ravageurs »

Et cultiver cet or vert du désert a également un coût. Les coûts d’entretien sont élevés alors que les rendements sont moins importants. « L'agriculteur qui se lance dans cette culture doit donc être sûr de trouver un débouché à sa production. Dans les projets développés en Inde ou au Nicaragua dans les années 90, les agriculteurs, au bout de quelques années, ont fini par abandonner leurs cultures car elles ne leur procuraient pas les revenus promis. Les plus pauvres de ces paysans n'avaient même plus l'argent pour les faire arracher »


Les recommandations ci-dessous sont disponibles sur internet, afin d'assurer la pérennité du projet.
Pour ma part, ne maîtrisant pas l'anglais, cet outil - sûrement excellent - ne m'avance pas trop...
Je n'ose même pas imaginer ce qu'en pensent les paysans BARA !


Maîtriser le système

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Mise à jour ce 07.07.2015 :

(source)

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Gaïa et Terre-Mère

Pêle-Mêle Tanindrazana & Tompo-tany
Le projet de plantation de jatropha pour la production de biocarurant, dans la région Ihorombe, semble très prometteur pour l'amélioration des conditions de vie des BARA. (voir l'article "Biocarburant" sur le site)
Effectivement, le forum sur la page facebook de TOZZI Green, témoigne certaines satisfactions et autant de réserves aussi...
Une question pertinente posée par le Collectif pour La Défense des Terres Malgaches – TANY, nécessite cependant réflexion : 

découvrir l'association TANY (loi 1901)

       (...) pourquoi la société Tozzi Green avait déjà pu cultiver plusieurs hectares de jatropha dans l’Ihorombe si elle ne détenait qu’une autorisation de prospection ? (...)

L'association TANY s'est adressée aux instances supérieures malgaches à ce sujet.


Lire la lettre ouverte de TANY

Une mauvaise gestion du foncier malgache a déjà coûté cher à la notoriété de l'ex-président RAVALOMANANA... 

Il est peut-être nécessaire de rappeler le caractère spécial - voire sacré - de la TERRE à Madagascar.


lire l'article du site Société
Effectivement, elle fait partie des composantes des croyances, comme le rappelle le "Diagramme récapitulatif" ci-dessous.



Pour mémoire, le 11 février 1946, trois députés à l'Assemblée Constituante Française :
ont prêté serment solennellement lors de la fondation du MDRM (Mouvement Démocratique de Rénovation Malgache) à Paris.
La cérémonie, presque religieuse, consistait à diluer un peu de TERRE malagasy dans un verre d'eau, que chacun des trois leaders a bu respectivement.
Cette "communion" scellait leur :
  • Fidélité à la TERRE
  • Amour de la Patrie
  • Respect des Ancêtres
tout en prônant un "État libre dans l'Union française"


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Mise à jour le 20.11.2017

Le pro


(lire l'article)
"Ce n'est pas tout d'accéder à la propriété, encore faut-il pouvoir en jouir sereinement. Jean-Maurice Ravonjiarison est paysan, il vient de l'ouest d'Antsirabe, une zone classée rouge en termes d'insécurité. Les actes de vandalisme récurrents l'empêchent de faire fructifier ses terres.

« Il n’y a plus de moyen, dit-il, de transformer la terre, de labourer la terre. Donc, la surface cultivée est devenue restreinte et par conséquent la production diminue ». Ils sont nombreux comme Jean-Maurice à attendre que l'État permette et protège l'accès au foncier, comme le stipule d'ailleurs la constitution malgache.

Changer de politique

« Au lieu de favoriser l’agriculture familiale qui est facile et accessible à tous les paysans, l’État opte pour l’agriculture-business qui n’a pas d’intérêt direct pour les paysans » se plaint Abel Randrianarivo, membre de Fiantso, une association qui œuvre pour le développement local. Abel veut pousser l'État à s'acquitter de ses obligations.


Notion compliquée à cerner et grande oubliée des chartes des droits de l'homme, l'accès à la terre pourrait pourtant être un formidable outil de développement économique dans le pays. Surtout quand on sait que les paysans représentent 75 à 80% de la population malgache."

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Mise à jour le 30.01.2019

(source)

"Le Collectif TANY souhaite à l’ensemble de la population malgache que l’année 2019 soit meilleure que les précédentes et surtout que les changements qui surviendront suite aux élections présidentielles de décembre 2018 amélioreront les conditions de vie de la majorité des habitants dans le court terme et le long terme.

L’accès à la terre, droit fondamental des paysans et enjeu crucial pour le développement de Madagascar et l’alimentation de sa population, constituera l’objet principal de ce communiqué qui parlera notamment des ZES - zones économiques spéciales - et du « vary mora » après la lecture du document « Initiative pour l’Emergence de Madagascar » (I.E.M.), qui présente le projet de société du nouveau Président de la République. Monsieur le Ministre de l’Aménagement du Territoire, de l’Habitat et des Travaux publics a mentionné au moment de la passation de service qu’il mettrait en œuvre ce programme.

L’I.E.M. promeut l’agro-industrie (l’agribusiness) et les Zones Economiques Spéciales (ZES) font partie des futurs outils de développement cités dans différentes pages du programme. Une modification de la loi sur les ZES est annoncée mais des principes justifiant leur qualification de « porte ouverte à l’accaparement des terres » demeurent problématiques. Des ZES sont prévues en priorité à Toamasina, Mahajanga, Antsiranana, Tolagnaro, Toliara, puis à Antananarivo, Fianarantsoa et Antsirabe, « près des grandes villes ». Après que Monsieur Andry Rajoelina ait déclaré à la télévision, le 17 juin 2018, que son organisation, le Mapar, n’accepterait pas ces ZES, les différents discours pendant la période de propagande électorale ont-ils informé le public de l’importante place que les ZES occupent dans la stratégie de l’I.E.M ? Le premier Conseil des Ministres du 24 janvier 2019 ayant décidé d’un projet de loi autorisant le Président de la République à légiférer, le Collectif TANY ose espérer que les changements annoncés par l’I.E.M. relatifs à la « loi organique » sur les ZES (loi 2017-023) et le Code des investissements (loi 2007-036) feront l’objet d’information, concertation et débat auprès de tous les citoyens avant leur adoption.

Madagascar sera « restructuré », « sera un chantier pendant les 5 ans à venir », selon l’I.E.M. Les grands travaux ainsi envisagés et la création des ZES risquent fort de provoquer des expulsions et des expropriations massives dans toutes les régions, sous couvert de la « déclaration d’utilité publique ». Le Président de la République a évoqué dans son discours d’investiture la création d’une ville nouvelle autour de la capitale, dénommée Tanamasoandro. Des plaintes autour de l’insuffisance des indemnisations et compensations ayant été émises par les victimes de travaux précédents autour d’Antananarivo, des questions et des craintes s’expriment déjà. Le Collectif TANY réitère que l’anéantissement des racines et des efforts des citoyens par l’accaparement de leurs terres, la destruction de leurs biens, provoque un appauvrissement et non un développement durable et propose aux nouveaux dirigeants de l’Etat malgache d’éviter d’expulser et d’exproprier les citoyens.

De manière surprenante, les 271 pages de l’I.E.M. ne mentionnent dans l’état des lieux, ni l’exiguïté des surfaces de terres dont disposent les paysans malgaches actuellement - 0,85 ha en moyenne par famille donc insuffisantes pour assurer la subsistance et vendre un surplus -, ni l’impossibilité à l’heure actuelle de demander un titre ou un certificat foncier pour les familles qui ont mis en valeur les terrains à statut obsolète, tels que les terrains coloniaux et les réserves indigènes, encore très répandus sur la Grande Ile. Une « action de facilitation de l’accès au foncier des personnes en milieu rural » est prévue par l’I.E.M. mais face à cette formulation vague et à l’imprécision des bénéficiaires, le Collectif TANY demande l’attribution de terrains de l’Etat aux paysans malgaches, en particulier aux métayers, aux femmes et aux jeunes qui s’engagent à les cultiver, aux collectivités décentralisées pour le développement de leur agriculture familiale locale. Ainsi, les paysans malgaches se nourriront du travail de leurs terres et ne deviendront pas tous dépendants du salariat agricole que pourraient proposer les entreprises agro-industrielles de manière permanente ou temporaire. La sécurisation des terres par les titres et certificats fonciers ne suffit pas car les superficies concernées sont trop réduites, alors l’accès à la terre des paysans malgaches pratiquant l’agriculture familiale paysanne, doit faire l’objet d’un effort prioritaire et d’un accroissement massif. La législation foncière malgache permet à l’Etat d’attribuer une partie de ses terrains aux familles paysannes qui les ont mis en valeur depuis des années, d’autres modalités déjà utilisées à Madagascar peuvent être mobilisées et multipliées. La manière dont les deux candidats ont éludé la question du journaliste sur ce sujet lors du débat précédant le 2e tour des élections présidentielles est inacceptable.

L’action sociale prioritaire de l’I.E.M. concerne la vente aux familles malgaches vulnérables de « vary mora » (riz à bas coût) importé d’Asie. Le Collectif TANY souligne que cette assistance sociale ne peut pas être adoptée comme solution permanente à l’alimentation des Malgaches et va à l’encontre du développement de la population. En effet si l’Etat malgache subventionne ce riz, il subventionne en fait les paysans des pays exportateurs. Et ce système déjà pratiqué sous le régime de Transition, rapporte surtout des bénéfices pour les sociétés d’importation. De plus, quel que soit le coût relativement modique, tous les citoyens en situation difficile et précaire ne pourront pas l’acheter.

Le « plan stratégique I.E.M. est une vision visant à apporter un développement durable et une prospérité pour tous en une génération ». Soucieux du droit à l’information et à l’expression de tous les citoyens malgaches, notamment concernant le devenir et la gestion des terres et ressources naturelles, le Collectif TANY estime que la diffusion en toute transparence de la totalité du contenu de ce projet-programme à tous les citoyens malgaches, de Madagascar et d’ailleurs, aurait dû être effectuée avant les élections présidentielles. Il est encore temps de le faire pour que chaque citoyen puisse anticiper l’impact positif et négatif de l’application de l’I.E.M. sur la vie de chaque foyer dans les zones urbaines et rurales de toutes les régions du pays."


Paris, le 28 janvier 2019




lundi 23 avril 2012

Biocarburant

Territoire Satrokala
Contre toute attente, les BARA, ces grands marcheurs, pistant leur troupeau de zébus, sont en première ligne pour la future production de succédanée de diesel.
Lire l'article

Indignés, ils le sont !

Lieux Insolites Ihorombe 2012
En février et en avril 2012 les BARA se sont aussi indignés, au sujet :
  • du système éducatif et scolaire
  • de l'insécurité...
Voir l'article sur le site "lesbarademadagascar"

Ry Tanindrazanay Malala ô


M o n d i a l i s a t i o n - Globalisation

Cette semaine, en attendant une version BARA de l'hymne national malgache, voici une version interprétée, de l'autre côté des tropiques, par la chorale du "David Lipscomb high school
Pour les 3 autres mozika, on aime ou on n'aime pas...
lipscomb.edu
Photo de la semaine du 22 avril 2012 :
composition de domi bara

"La Marseillaise" sera aussi entonné le 6 mai lors du second scrutin en France...
En attendant, l'actualité a inspiré Jacques GRIEU :

Cette présidentielle, m'empêche de dormir
Quand de dix candidats, le verbe, il faut subir…
La campagne fait rage, en vient à m'excéder.
L'électoral combat me donne des idées :
A quatre vingt deux ans, je vais me préparer,
Pour, en deux mille dix sept, venir me présenter.
La lune je promettrais aux électeurs en liesse.
Peu importe le programme pourvu qu'ils aient l'ivresse.

Evolution ? Mais, non ! C'est la Révolution ! 
Ce mot-là, bien ronflant, est plein d'évocations.
Il berce les oreilles, porteur de grands espoirs.
Individus ou peuples en racontent l'histoire.
Je vais donc m'employer à faire vibrer les foules,
En martelant les mots qui plus sûrement soûlent
Ce qui séduit le mieux, c'est le discours trotskyste,
Qui promet encore plus que celui des marxistes.

Une révolution, exclut les sentiments :
On y déclare la guerre à ceux qui ont l'argent.
Pas de demi mesures, il faut rentrer dedans :
Je taxe les nantis à cent cinquante pour cent !
La dette est effroyable ? Je change de monnaie !
Je supprime les banques : l'économie renaît !
Le mot « licenciement », je vais invalider,
Evacuant tout chômage en un seul coup de dé.

Le mot « capitalisme » n'est plus au dictionnaire,
Pas plus que « patronnât » ou « chef, » ou bien « notaire ».
Médecins pharmaciens sont tous des fonctionnaires
De même que les dentistes kinés ou infirmières.
Les petits commerçants sont nationalisés,
Et n'ont plus d'échéances pour les terroriser.
De notre chère Sécu, je raye le déficit, 
Avec les prestations à cent pour cent gratuites.

Je veux l'abolition de toute l'inflation,
Du pétrole raréfié et ses augmentations,
Des tribunaux méchants et des tristes prisons, 
Des grandes entreprises et des vilains patrons,
De l'espace de Schengen et de l'immigration,
Des maux de l'Alzheimer ou bien de Parkinson, 
Des rhumes de cerveaux et des poux dans la tête,
De la grande sécheresse et des grosses tempêtes.

Si j'en ai oublié je saurais rectifier
Quand je serais élu, je pourrais affiner.
Donc en deux mille dix sept, je serais écouté. 
Je me présenterais en toute majesté,
Et aurais grandes chances d'être plébiscité.
Si par extraordinaire, pour moi, c'était raté,
Je recommencerais en deux mille vingt deux !
A quatre vingt douze ans, je ferais plus sérieux …
"Election promesse"