BARA de Madagascar

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dimanche 30 juin 2013

Hazomanga & Femmes

Sacrifice et Responsabilité - Traduction (chapitre V) :
Avant d'entrer dans le vif du sujet, dans la droite lignée de celui du mois dernier, faisons un petit saut chez les Bara.

Chez ce peuple d'éleveurs de zébus, l'aomby occupe une place primordiale pour la cohésion de leur société. Effectivement, cet animal est immolé lors des rituels et trône sur le hazomanga (poteau sacrificiel).

voir le site consacré aux Bara
D'une part, la société Bara est marquée par son caractère patriarcal et virilocal.

D'autre part, l'expression malgache "ny vehivavy tsy mitana hazomanga"* occulte le potentiel infini de la gent féminine, sous prétexte que "les femmes ne peuvent pas être responsables (tenir le) du poteau sacrificiel". Cette expression affirme une mentalité qui freine le développement, tout en étant un mauvais exemple en terme d'éducation au respect... et que les sceptiques consultent le document PDF de Stella ONJIARISOA !   *(page 4)
La prise de responsabilité des femmes malgaches n'est plus à démontrer. Les associations de femmes de toutes origines agissant sur le territoire malgache se regroupent sous l'égide du CNFM : "apolitique, non confessionnel, il exerce un rôle de concertation et de mobilisation au sein des mouvements des femmes."

voir le site

Le courage des femmes malgaches est déjà reconnu au de-là des frontières de la Grande-Île.

lire l'article


L'une de ces quatre candidates a été l'Invité(e) du Zoma lors de l'émission du 01 mars 2013. Il s'agit de Saraha GEORGET RABEHARISOA, présidente du premier parti vert malgache : Hasin'i Madagasikara.  


Faute de votation comme en Suisse, la journaliste rappelle l'intérêt des sondages concernant les sujets-phares du pays par exemple au sujet de l'impunité des dirigeants.


Invitée à commenter les résultats (62,54% des malgaches sont POUR ! ? et 37,46% seulement CONTRE) du sondage sur "l'amnistie des politiciens avant l'élection présidentielle" ...  

séquence 12mn54

... la Présidente du parti Vert constate que "les malgaches sont actuellement dépossédés de leur citoyenneté, ainsi que des affaires politiques" ("tsy tompon'ny raharaha-pirenena ny malagasy amin'izao fotoana izao"... et de poursuivre "pourquoi amnistier des récidivistes ?" (séquence 14mn33)...           
Séquence : 17mn06

...la Présidente du parti Vert déplore aussi "qu'il y a deux poids deux mesures jusqu'à présent... et pour le bien du pays, il vaudrait mieux que ces amnistiés ne puissent pas se présenter pour la prochaine élection présidentielle(séquence 18mn26)... 




Ensuite, la journaliste lance un autre sondage pour la prochaine émission :
"Faut-il exiger un minimum de diplôme aux futurs candidats à la présidence ?"


voir les résultats du sondage (séquence : 6mn53 de l'émission suivante) 
 Ensuite, la journaliste demande aussi la capacité des femmes à diriger ? (séquence 20mn45) 

séquence : 21mn47
... la Présidente du parti Vert invite tous les malgaches à la réflexion en rétorquant : "Est-ce qu'il a déjà eu une femme qui a détruit la nation malgache ? ("vehivavy nanapotika firenena") ... Depuis 4 ans les Verts ont alerté le pouvoir public (fanairana ireo mpitondra) et un peu plus loin : Avez-vous déjà vu les Verts défilés dans la rue pour la destitution d'un dirigeant ?(séquence 1h29mn35)...
séquence : 23mn19



... et de rajouter que "la pluralité des idées est un bien nécessaire en politique" ("tsara ny fisian'ny tsy fitovian-kevitra amin'ny politika")...


Questionnée sur l'insécurité grandissante dans le pays,

séquence : 26mn11
Saraha GEORGET RABEHARISOA explique que le chômage est un vecteur de manque de sécurité. (tsy fisian'asa ny tsy mampisy ny fandriam-pahalemana) Effectivement, les malgaches ne décident pas du jour au lendemain à devenir bandits ou brigands, mais c'est la faim qui les pousse, au-delà même de l'envie (fitsiriritanana). Ne supportant pas toutes ces injustices, elle a pris l'engagement de faire de la politique ! 




Ensuite, la journaliste lui demande si elle est hostile au retour de madame Ravalomanana ? 


séquence : 34mn22

Sa réponse est claire : "Selon la Constitution, elle jouit de la libre circulation comme tous les malgaches, d'autant plus qu'elle n'est pas reconnue comme étant une politicienne, mais une fille souhaitant rendre visite à sa mère." (l'interview précédait le dépôt de candidature de madame Ravalomanana !)
Au sujet de la Constitution : 90% des malgaches souhaitent sa modification, qu'en pensez-vous ?

séquence : 37mn35

"Elle a déjà été acceptée par les malgaches (efa lany, lalàna velona) donc sa modification n'est plus une priorité (tsy lahara-pahamehana izany). Les priorités sont plutôt : la lutte antiacridienne, le déficit alimentaire (RIZ)... c'est ce qu'on appelle "sosialim-bahoaka" (séquence 38mn34) ... et que l'on cesse les gaspillages comme les feux d'artifices (ampy izay ny afomanga isan-taoana !(séquence 39mn03)  

Au fil du temps, la journaliste lit une question fréquemment posée par les téléspectateurs : "qui sont ces candidats, certains n'ont jamais eu aucun mandat ?"

séquence : 40mn59


Le parti Hasin'i Madagasikara détient le récépicé 001 délivré par le Ministère de l'Intérieur, prouvant que notre parti répond tout à fait au cahier de charges. En terme de reconnaissance, la nôtre est déjà de stature internationale puisque je suis mandatée comme vice-présidente des Verts en Afrique. (séquence 41mn45) 





... Une reconnaissance internationale est indispensable pour diriger notre pays, d'autant plus que le pouvoir ne s'obtient plus par la force ni la violence (séquence 31mn44)... Est-ce une référence d'être maire ? Que chacun trouve sa réponse ! Et sans anticiper votre prochain sondage, un savoir minimum, la sagesse ainsi que le mandat présidentiel nous sont nécessaires - nous Verts - pour redresser la vie de nos compatriote... 

La journaliste lui rappelle que dans la même émission il y a trois ans - vous Saraha GEORGET RABEHARISOA - vous étiez une adversaire farouche de cette même Constitution... 

séquence : 44mn47

"Il y a trois ans, les malgaches consommaient 120Kg de riz par an et par habitant. Aujourd'hui la consommation annuelle de riz par habitant a chuté à 20 kg. C'est ça la priorité ! Même si le taux de participation était faible, la Constitution reste une loi. Le problème c'est qu'elle n'a pas été respectée. C'est par exemple le cas de la décentralisation, qui n'a pas du tout était appliquée"

La journaliste commente : "rafitra frantsay be izany" autrement dit "cela est une structure bien française"

Avant de vous partager les réponses de la candidate aux élections je tiens à ouvrir une petite parenthèse sur ce sujet :

"L'histoire nous montre qu'à chaque moment difficile que traverse notre pays - Madagascar - ressurgit une certaine méfiance, voire pour certains, un relent de xénophobie anti-française. Il n'a pas été suffisamment expliqué au peuple malgache que depuis les "travaux forcés" de l'ère coloniale et même pendant la période pseudo-révolutionnaire, le premier partenaire commercial était et reste encore la France. Certes, les douloureuses périodes de répressions peuvent encore imprégner la mémoire des malgaches, qui rappelons-le au passage ne sont pas vraiment de tempérament à exprimer volontairement leurs pensées. Preuve en est, lors de sa dernière visite à Madagascar, dans une timide tentative de repentance Jacques Chirac a tendu la perche à Ravalomanana. Le président malgache de l'époque a tout simple fait l'impasse et a fait le choix de parler affaire ! (comme un certain Sarkozy avec les USA), à la grande stupéfaction de Chirac ! (revoyez les vidéo, rien que pour voir sa tête)

Bien que cela semble évident, le subconscient malgache repousse toujours tout ce qui est français (c'est parce que j'ai les deux nationalités que je peux en parler librement, d'autant plus que je suis libéré des obligations militaires des deux côtés) alors que les lois malgaches sont encore fortement imprégnées du Code Napoléon ! Toute notre scolarité est calquée sur l'enseignement français. Faites aussi un sondage sur le choix des écoles privées de langue française sur la Grande Île, et vous verrez que la malgachisation a ses limites. D'ailleurs tous les éminents Invité(s) du Zoma de l'émission éponyme, ne sont pas capables de traiter un sujet sans y glisser un mot français (et anglais aussi) par-ci et par-là ; la présentatrice (que j'apprécie pour sa liberté d'expression - et qui a soulevé ce débat) n'y échappe pas non plus !

Au final, il est vrai que la France a marqué notre histoire, cependant à l'heure de la mondialisation, il est temps de montrer au monde que nous avons grandit et que malgré la mesquinerie des autres (dont la France) nous - malgaches - pouvons prendre notre destin en main. Seul(e) un(e) président(e) respectable pourra montrer ce bel exemple." domi bara 

séquence : 47mn27
La présidente des Verts reprend : "Nous devons échanger avec le monde entier... Je ne jouit que de la nationalité malgache, alors que j'ai eu l'opportunité d'avoir la nationalité française. Personnellement, il est difficile d'assumer la responsabilité de la présidence quand on a deux nationalités."...
séquence : 49mn44

...et de rajouter : "faire une vraie politique bilatérale ou vendre la patrie ? (séquence 50mn10)(affaire Daewoo)* ... le parti Vert a déjà établit depuis longtemps un contrat social (ity ny dinam-piaraha-monina amin'ny malagasy) avec les structures de base, c'est à dire le peuple malgache et tout est déjà budgétisé ! (séquence 50mn28) 

Plus loin, la journaliste reviendra encore sur ce sujet : "Madagascar est très convoitisé pour ses matières premières, quelle est votre position en tant que Vert ?(séquence 01h22mn51)


séquence : 01h20mn23

"Comment voulez-vous que les paysans y trouvent leur compte quand les contrats sont rédigés en anglais ? ! Cela met en lumière l'absence de transparence (tsy fisian'ny mangarahara). La DECENTRALISATION - DECONCENTRATION inclue chaque citoyen dans toutes les étapes : du projet à la réalisation.(séquence 1h24mn08) C'est ça la bonne gouvernance. Notre loi est mieux adaptée que celle du Congo, sauf que nous ne l'appliquons pas !


pour bien comprendre ces enjeux, voici 11 minutes d'écoute radiophonique :

écouter l'émission
Ensuite la journaliste lui demande :

D'où provient le financement du parti Vert ?

séquence : 51mn
"Ceux qui sont au pouvoir actuellement, profite de leur mandat pour créer des partis politiques et pour sacrifier des zébus dans chaque mairie. Les Verts ont déjà été à l'écoute de tous les malgaches (et travaillernt avec eux) bien avant. Enfin, les lois malgaches permettent les financements interne (adhérent) et externe (non gouvernemental)"

La questionne finale de la journaliste est : "Vous élue, quelle sera votre première action ?" tout en rappelant l'actualité (par une baisse du prix du riz ? et l'invasion des criquets ? et la rupture prévisible de la digue de Fiherenana depuis deux ans ?)

séquence : 55mn16
"1° : ACTION SOCIALE sosialim-bahoaka : I° Alimentation (sakafo) lutte antiacridienne (valala) réhabilitation des rizières (tanimbary rendrika) - II° Santé (fahasalamana) III° Éducation (fianarana) - IV° Sécurité (fahandriampahalemana

2° : PRODUCTION fiare-karena : I° Autosuffisance en riz II° Enseignement ne générant pas de chômeurs III° Énergie (angovo)... c'est une politique à long terme (politika lava be izany)      

La journaliste poursuit : Qu'en est-il des kits scolaires  mis en place par Ravalomanana et des grèves des enseignants ?

séquence : 58mn59
 "L'enseignement doit-être une politique nationale. Les enseignants sont désacralisés (tsy mitoetra intsony ny hasin'ny mpampianatra) L'enseignement doit répondre aux besoins des entreprises. La décentralisation doit être effective. Selon l'article 24 de la Constitution, l'enseignement de base doit être accessible à tous et de manière gratuite..."
... Cette politique des Verts repose sur trois axes : TERRE TANY - EAU RANO ENVIRONNEMENT TONTOLO IAINANA (séquence 1h00mn14) avec la participation des citoyens responsables...

... "Par exemple, les Verts n'ont pas attendu d'être au pouvoir pour agir. En 2010, nous avons mis en garde l'Etat contre les sauterelles et les risques de rupture de la digue, à l'occasion de notre déplacement à Ankazoabo(séquence  01h02mn24) ... (territoire Bara

... "L'armée devrait travailler en collaboration pour la lutte antiacridienne"... 

... "Dans les relations diplomatique et la prospection de matière première, les malgaches ne doivent plus être les parents pauvres ou oubliés (tsy tokony ho diso anjara ny malagasy)...  


Questions diverses : "Untel est candidat, que peut-il faire concernant ma vie ? A qui profite toutes les armes neuves (avec notices d'emploi) découvertes à Toliary ? Appelée au secours, l'autorité armée en sous effectif dans les postes avancés, refuse de se déplacer face aux bandits en surnombre !   
séquence : 01h05mn41
"Un contrat social doit être établi (fametrahana ny dinam-piaraha-monina) où l'armée à toute sa place pour la défense intérieure, ainsi que celle de nos côtes. De même le suivi (inventaire) des armes est indispensable.Par exemple à Ihosy (capitale de l'Ibaraun gendarme a été victime de plusieurs coups de feu par sept armes différentes (séquence 1h08mn12)
"Il faudrait aussi donner aux gardes forestiers  les moyens de se protéger, afin d'assurer leur mission de défense de la nature" (séquence 1h08mn59)... L'application de la Constitution permettra de réduire la corruption (séquence 1h09mn07)... c'est dire l'importance de la justice dans une bonne gouvernance"...


séquence : 01h12mn57
..." Depuis 50 ans les budgets du sénat, de la présidence et de l'assemblée augmentent tandis que pour le reste les financements diminuent" (séquence 1h13mn46) Autre exemple flagrant, "bien que réduit, le budget de l'enseignement n'est pas utilisé en totalité alors que les étudiants ne touchent pas leurs bourses ! D'où l'intérêt de la décentralisation"
Et pourquoi pas alors l'autonomie financière des régions ?   


séquence : 01h14mn31 
"Actuellement à Madagascar, nous avons des chefs de villages illettrés ! Pour les Verts, la décentralisation doit toujours s'accompagner de la déconcentration (des moyens)... Par exemple, les CSP2 font parties des priorités en terme de soins. Cependant les 6 000 nouveaux médecins sur ces deux dernières années refusent de rejoindre leur poste, faute de maison, faute de sécurité dans leur futur cadre de vie"...

..."Ensuite, que la répartition des richesses soient équitables. Que les régions productives ne soient plus démunies car tout est au bénéfice d'Antananarivo "...


séquence : 01h17mn18
Enfin, la présidente des Verts déplore l'état actuel de la situation politique de la nation : "il est inadmissible et honteux que le parlement a voté le budget, SANS DÉBAT, à l'unanimité et en moins de dix minutes ! " (séquence 01h18mn34)...
séquence : 01h20mn11


... "Chaque parti politique doit éduquer (former) leurs députés ! Ce qui est déjà le cas chez les Verts. Ainsi notre parti perdurera même si je ne serai plus là, car nous donnons aux élus les connaissances pour débattre (tsy mamim-baohaka fotsiny) C'est ça un vrai parti politique (séquence 1h20mn47) d'autant plus que c'est stipulé par la législation pour l'accréditation des partis"...



séquence : 01h21mn56
... "L'importance de l'équipe est fondamentale. Ne pensez pas pas que si je suis seule comme invitée ici, derrière moi, ils sont très nombreux ceux qui travaillent en coulisse. Notre parti ne veut plus de cette politique à la vision court-termiste. Nos projets à long terme basés sur l'environnement - TONTOLO IHAIANANA - donnerons leurs fruits et peut-être que je ne serai même plus là pour les récolter... comme quelqu'un qui plante un arbre"...



séquence : 01h26mn02

... "Pas de propagande, mais nous (les Verts)  souhaitons des débats (séquence 1h26mn17) et pourquoi on empêcherait les citoyens de mieux connaître ? ... La démocratie ce n'est pas seulement pouvoir voter, mais aussi savoir qui est celui que je choisi."...  
Enfin, la journaliste l'invite à partager le mot de la fin :


séquence : 01h31mn59
"Latsaka ambany ny fari-piainan'ny malagasy ary tsy ho vitako irery ny fanarenana an'io. Tsy hizara vilana ary raha mbola misy ny Maitso dia tsy ho faona ny fanantenana."
"Le niveau de vie des malgaches s'est effondré, et seule, je ne pourrai le remonter. L'équité sera respectée tant que les Verts existent, et nous pourrons encore espérer.

Voici une revue de presses pour mieux connaître les Verts :

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Invitée par TV Sud, la présidente des Verts évoque, entrenautre, la frustration de la diaspora qui ne peut pas voter !

suivre l'interview (14mn13)

Sur Africa 24 (séquence : 0mn21) la présidente des Verts a dit tout simplement qu'elle n'a pas peur d'affronter par les urnes, les candidats irrespectueux de la Constitution, ni des lois encadrant l'élection présidentielle. Effectivement, les Verts disposent déjà de 120 candidats pour les 150 sièges de députés. (séquence : 5mn51)

suivre l'interview (6mn17)
Il est aussi intéressant de suivre la détermination de la présidente des Verts malgaches sur RFI :


écouter à la séquence 20mn14 

Voici les arguments sur le choix d'un autre blogger :

lire l'article

Il y a des nations où les citoyen(ne)s rêvent de voter. Les malgaches ont le privilège de le faire mais malheureusement le taux de participation risque d'être bas, ou le taux d'abstention risque d'être élevé (voir l'article de "Citoyenne Malgache".

Pourquoi alors ceux qui sont dégôutés de la politique ne voteront pas pour :

la TERRE / ny TANY
l'EAU / ny RANO
 l'ENVIRONNEMENT / ny TONTOLO IAINANA  

tout en sachant que les paysans malgaches (MAJORITAIRES) en souffrent le plus... 

Rien que pour faire un pied-de-nez au culte de personnalité de la plupart des candidats, qui miraculeusement trouvent tous des solutions à court terme sur des problèmes antédiluviens devant les caméras de TV Plus.

Si je pouvais voter - eh oui, la diaspora ne le peut pas - je voterai Vert, comme je l'ai déjà fait en tant que français en 2012. domi bara


"Seules les femmes voient vraiement les choses. Les hommes n'ont jamais qu'une idée" Marcel Aymé

Cette maxime de Marcel Aimé est confirmée par l'économiste franco-américaine Esther DUFLO, professeure au Massachusetts Institute of Technology où elle détient la « chaire Abdul Latif Jameel sur la réduction de la pauvreté et l'économie du développement.
Nommée par Obama au Comité pour le développement mondial en décembre 2012, elle a reçu la médaille John Bates Clark en 2010 et elle a été la première titulaire de la chaire " Savoirs contre pauvreté " au Collège de France, en 2008-2009. (source : "Affaires étrangères. France Culture)

écouter l'émission
Il se trouve donc que Madagascar ratera l'occasion du siècle pour aller de l'avant si les électeurs malgaches boudent la candidate des Verts !

Photo du mois
Ces deux Bara portant des enfants dans le dos remettent en question les idées pré-conçues sur cette société patriarcale.

La photographie de gauche intitullée "nourrice sêche bara" date de 1909. Celle en couleur est de Vasia Horombe prise lors d'une campagne de reboisement.




Musique du mois
Toujours la chanson "Gasikara Antimo Agne" pour son hommage au Sud et la qualité de la prestation.
voir le clip


Vous avez dit sexe faible ! ? !
Exceptionnellement, je reviens sur un article pour le compléter car le doute peut encore persister chez certain(e)s sur le potentiel féminin...

Dans le magazine CLES d'Août Septembre 2013, Claire Steinlen a tout simplement intitulé son article : "Il vaut mieux naître fille" et je vous l'invite à le découvrir :

"En quarante ans, les femmes ont conquis la liberté et le pouvoir. À ce rythme et malgré les obstacles qu’elles rencontrent encore sur leur chemin, elles sont en voie de mener le monde de demain.


Dexter, saison 7, épisode 2. A un prisonnier américain, tenue orange de rigueur, Dexter explique que la patronne, c’est Debra, la chef de la brigade. Le prisonnier le regarde avec commisération : « C’est ta boss ? Voilà une nouvelle définition de l’enfer ! » Si c’est l’enfer pour certains, les femmes au pouvoir sont pourtant en train de devenir une réalité. 



En 2009, aux Etats-Unis, pour la première fois dans l’histoire, les femmes sont majoritaires sur le marché de l’emploi, et le nombre de celles qui gagnent plus de 100 000 dollars par an augmente plus vite que pour les hommes. « Aujourd’hui, les femmes sont des mutantes, elles cumulent les rôles, tandis que les hommes restent là, les bras ballants », assène la journaliste et éditorialiste américaine Hanna Rosin, auteure de « The End of Men. Voici venu le temps des femmes » (Autrement, 2013). Derrière ce titre volontairement provocateur, elle esquisse le portrait de la « femme alpha » qui travaille, achète maison et voiture, a du pouvoir et de l’argent. Tandis que les hommes se sont laissé malmener par la crise, les femmes se sont montrées plus adaptables. Dans le « nouveau matriarcat américain », de plus en plus d’hommes font le choix de rentrer à la maison, tandis que la femme « gagne la croûte » de la famille. Point d’orgue : en 2028, le revenu moyen de l’Américaine dépassera celui de l’Américain. L’homme blanc américain, dit Hanna Rosin, a intérêt à se redéfinir s’il veut survivre. Mais il n’est pas le seul : en Chine, 40 % des entreprises privées sont dirigées par des femmes et la Ferrari rouge est devenue leur symbole. Park Geun-Hye a été élue première chef d’Etat en Corée du Sud. Le Brésil, lui, « voit proliférer les groupes de soutien psychologique pour les hommes, de plus en plus nombreux, qui gagnent moins d’argent que leur femme », rapporte la journaliste.  



Barbie est une working girl 



En France, quel chemin parcouru en cinquante ans ! En 1965, année faste, les Françaises mariées obtenaient le droit d’ouvrir un compte en banque, et même d’exercer une profession sans l’autorisation de leur mari. En 1962, elles n’étaient que 37 % à avoir un emploi et n’avaient aucune chance de gravir les échelons : la majorité des grandes écoles leur étaient interdites, HEC et Polytechnique proposaient des versions « féminines » où les filles apprenaient la couture. Mais depuis qu’elles ont gagné le droit de faire les mêmes études, leur ascension est fulgurante. Elles représentent près de 40 % des cadres. Elles sont chefs étoilées, agricultrices (un agriculteur sur trois est une femme), tireuses d’élite au GIGN, dirigent des maisons d’édition (Flammarion, Robert Laffont…), des chaînes de télé (Arte…), des journaux (« Le Monde », « La Croix »…), des sites web. Elles sont majoritaires dans des disciplines comme le droit ou la médecine, et une sur cinq gagnerait mieux sa vie que son compagnon. On ne s’étonne plus que la « patronne des patrons » ait été, pendant huit ans, Laurence (Parisot).



On n’a pas non plus tremblé quand la puissante industrie nucléaire de la France était dirigée par Anne (Lauvergeon). En 2011, sur 32 bacheliers ayant obtenu 20/20 au bac, 23 étaient des filles. Même les jouets s’y mettent : Barbie est désormais une working girl et porte un mini-ordinateur (rose, certes).

Toutes les projections attestent que l’avenir, sur vingt ou trente ans, est aux femmes. Adjointe au maire de Paris et présidente du Laboratoire de l’égalité, Olga Trostiansky reconnaît « un frémissement dans les mentalités » et rend hommage aux quotas qui, dit-elle, « ont le mérite d’avoir fait bouger les choses ». Il est vrai que sans ces mesures prises au forceps, même si elles ne sont pas toujours appliquées à la lettre, l’Insee estime que l’on n’aurait obtenu la parité qu’en 2137.


Le printemps féminin 

« Nous sommes au printemps féminin, s’enthousiasme le philosophe Michel Serres. J’assiste depuis quarante ans à la victoire des femmes. Mes meilleurs étudiants sont des étudiantes. Et dans vingt ans, les femmes auront entre leurs mains, en plus de l’éducation, la santé avec la médecine et la constitution sociale avec le droit », assure-t-il. 

« Il suffit de regarder les choses d’un autre point de vue pour voir que ça marche autrement », expliquait l’auteur de BD et réalisateur Riad Sattouf à nos confrères du « Monde », sur le tournage de son nouveau film, « Jacky au royaume des filles ». Un conte moderne et déjanté sur une société de femmes régnantes qui asservit des hommes voilés. Pourtant, pas besoin d’aller aussi loin dans l’anticipation. Observatrice des évolutions de la société par le biais de la télé pour laquelle elle est productrice, Fabienne Servan-Schreiber a vu changer les hommes. « Il y a trente ans, quand j’arrivais sur le plateau, on me demandait si j’avais mis un soutien-gorge. Aujourd’hui, il y a des femmes à tous les postes de la création audiovisuelle. Le partage des tâches a évolué. Je pense à un jeune producteur dont la femme est avocate : c’est lui qui rentre quand un enfant est malade, lui qui a des horaires plus flexibles. Les schémas s’inversent et se mixent. » D’ailleurs, le sacro-saint chiffre de 80 % des tâches domestiques effectuées par les femmes vient enfin de diminuer, selon l’Ined. Les hommes prendraient en charge ces tâches à hauteur de 30 %. Et la garde alternée après le divorce est en constante progression, laissant une liberté inédite aux mères de famille séparées : celle d’inventer le monde de demain. 

La génération Y, née dans les années 1980 et 1990, active le processus. La psychanalyste Sylviane Giampino a réalisé récemment une étude pour l’Orse (Observatoire sur la responsabilité sociétale des entreprises) sur « Le poids des normes masculines sur la vie professionnelle ». Elle y remarque que les hommes commencent à être envieux du modèle féminin. « Ils le trouvent plus pondéré, plus équilibré entre les sphères privée et professionnelle. L’allégeance, le surinvestissement, le côté sacrificiel au travail leur pèse. Beaucoup plus qu’avant. » 

Une nouvelle réalité s’installe dans les entreprises. Il ne s’agit pas de cloner les femmes sur les hommes, ni de les remplacer, mais d’inventer. « La mixité me réjouit », affirme Marie-Christine Saragosse, patronne de l’AEF (qui chapeaute notamment RFI et France 24). Cette énarque brillante, solaire, est sensible à la parité depuis qu’étudiante à Sciences-Po, elle a vu un prof interpeler ses élèves : « Vous messieurs, qui êtes venus pour Sciences-Po, vous mesdemoiselles, qui êtes venues pour trouver un mari… » En 2011, elle a lancé Terriennes, le premier portail dédié à la condition des femmes dans le monde. Elle observe un mouvement de fond dans les entreprises. « J’adore travailler avec des hommes et des femmes ensemble. Et c’est de plus en plus facile », dit-elle.  

En 2013, on peut certes déplorer que dans certains domaines, des freins subsistent. « Il y a toujours très peu de femmes dans la finance et les salles de marché », constate Françoise Milewski, chercheuse à l’OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques). Mais les contre-exemples émergent. Mathilde Lemoine occupe la place enviée de chef économiste au sein de la HSBC, un poste de pouvoir. Dans le secteur très masculin de l’économie, cette quadragénaire a toujours l’impression que rien n’est acquis… en France. L’horizon est plus dégagé ailleurs, assure-t-elle : « Les Anglo-Saxons font beaucoup plus confiance aux femmes. Ici, après quinze ans de carrière, j’ai toujours l’impression de devoir faire mes preuves, c’est usant ! »  

Emmanuelle, 41 ans, travaille depuis six ans au sein du service juridique du plus gros groupe pétrolier français. Il y a quelques semaines, son patron, appelé à d’autres fonctions, lui a proposé de le remplacer à la tête du département. Surprise, fierté, stress se sont entrechoqués dans la tête de la jeune mère de famille qui, même bardée de diplômes, ne pensait pas être la mieux placée pour faire « carrière ». Une réaction typiquement féminine qui agace Marie-Laure Sauty de Chalon, la patronne d’Aufeminin.com. « C’est le classique syndrome de l’imposteur. Les femmes passent leur temps à se demander si elles peuvent le faire. C’est touchant mais un peu énervant, ce problème de confiance en soi. Il faut en finir avec les pudeurs du pouvoir ! »  

En quarante ans, la place de la femme s’est complètement modifiée. « Le challenge n’est plus d’accéder aux postes de pouvoir mais d’y rester. De tenir dix ans, vingt ans, sans se dire : “C’est trop dur, j’arrête” », estime Marie-Laure Sauty de Chalon, la patronne d’Aufeminin.com. De son côté, Olga Trostiansky se réjouit que le travail de sensibilisation porte ses fruits : « Les jeunes femmes se rendent compte de plus en plus tôt, dès l’école souvent, qu’il y a des choses à faire. » Car derrière le discours pessimiste qui met en avant les écueils que les femmes rencontrent encore, on sent poindre une autre réalité : celle qui permet de penser que le prochain François Hollande pourrait être une femme – comme au Liberia, au Malawi, au Costa Rica, en Argentine, au Brésil… Pour Sandrine Treiner, directrice adjointe de France Culture et animatrice de la commission médias du Laboratoire des stéréotypes, « l’ascension des femmes n’est pas le prélude de la fin des hommes, ce n’est la fin de rien d’ailleurs, mais au contraire le vrai début d’un monde enfin parvenu à la raison et à la maturité. »"
découvrir le magazine

Quand on scolarise les filles et qu'elles ont de meilleurs résultats que les garçons, il faut accepter qu'elles peuvent occuper des postes de responsabilités - voire la présidence de la république - et être rémunérées comme les hommes !
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Mise à jour ce 05.07.2015 :

(lire l'article)
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Mise à jour ce 01.08.2015 :

   Et voici une femme malgache reconnue mondialement :

(facebook)
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Mise à jour ce 12.09.2015 :

   Après ces 2 années on ne peut que constater la fiabilité des propos du responsable du parti Vert malgache.



   Vous pouvez le vérifier aussi sur l'interview où elle était l'Invitée du Zoma du 16.01.2015.

   Sarah Georget RABEHARISOA a vraiment le profil d'un chef d'Etat.

   Sa vision sur le long terme, dans le respect du Fihavanana fait d'elle une leader respectueuse et respectable... même si les opposants avec leur vision "courtermiste" et le peuple qui dans la souffrance immédiate ne comprennent pas encore... 

Il reste aux Verts alors d'être pédagogues et ce parti brillera !


   Pareillement, le 14.01.2015 elle a rappelé que le dénouement de la crise ne se fera que dans le respect de la Constitution et des lois.


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Mise à jour ce 17.102015 :

   Apparemment elle a décidé de dresser un autre hazomanga ! Est-ce que le nouveau mât sacré aura quand même des consonances vertes ? 

(lire l'article)
   L'avenir nous le dira...
(lire l'article)
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Mise à jour ce 22.07.2015 :

   Petite parenthèse, celle qui pose les questions est ministre actuellement...

(source)

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Mise à jour ce 04.03.2017 :

   Preuve que les femmes se prennent en main dans le Sud malgache...



   Lire aussi l'article ci-dessous :

(source)

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Mise à jour ce 02.08.2018 :

(lire l'article)

   Quand l'interviewer devient interviewée...







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Mise à jour ce 25.01.2019 :

Alexandre Georget : Environnementaliste avant d’être politicien
(époux de Sarah ancienne présidente du Partie Vert,
actuellement ministre de l'environnement)

"Alexandre Georget n’est autre que le président fondateur du parti Vert Hasin’i Madagasikara. Mais avant d’être politicien, il était un environnementaliste convaincu. « J’ai créé le parti Vert Hasin’i Madagasikara,  car avant j’étais un farouche défenseur de l’environnement. J’étais consterné par la dégradation de notre environnement après la 1re République. Madagascar n’est plus une île verte, il devient une île rouge. J’ai fondé en 2008 le parti Vert pour pouvoir m’engager beaucoup plus dans mon combat pour l’environnement. », explique Alexandre Georget. Avant de rajouter : « On a tout fait pour que le parti Vert Hasin’i Madagasikara s’affilie aux organisations internationales luttant pour l’environnement comme la Global Green où 160 pays sont représentés et la FEVA (Fédération des Verts Africains) qui regroupe plus de 50 pays. Etre présent dans les ramifications de ces organisations internationales permet au parti Vert Hasin’i Madagasikara de mener une lutte commune pour l’environnement ».

Objectif final.  Selon Alexandre Georget, l’objectif d’un parti politique est la conquête du pouvoir, certes, mais il ne faut pas être au sommet de l’Etat pour pouvoir agir pour l’environnement. « On peut faire quelque chose même au niveau des fokontany, des communes et surtout au niveau de l’Assemblée nationale où l’on peut élaborer et faire adopter une politique environnementale pérenne.  On n’est pas forcément président de la République pour pouvoir le faire. », souligne-t-il.  A entendre Alexandre Georget, il est fier du fait que les messages du parti Vert Hasin’i Madagasikara sur l’environnement soient transmis à la population malgache. Pourtant, il déplore que la grande partie de cette population ne soit pas capable de préserver cet environnement à cause de la pauvreté. Elle est par exemple obligée de détruire la forêt pour pouvoir survivre.« Tout cela ne nous décourage pas. Actuellement, nous travaillons avec des écoles et des églises pour réaliser notre projet de reboisement dans des endroits habités. Les élèves sont ainsi impliqués dans notre projet. Nous collaborons avec l’Ong belge Graines de Vie qui nous fournit des plantes. », affirme le président fondateur du parti Vert Hasin’i Madagasikara.

Chef d’entreprise discret. Alexandre Georget n’est pas uniquement un environnementaliste et un politicien. C’est aussi un chef d’entreprise qui aime la discrétion. Après avoir été directeur d’un consortium de 18 entreprises dénommé IRECO, basé dans le Nord-Est de l’Italie, il était revenu à Madagascar pour créer ses propres sociétés. Alexandre Georget est aussi un chef d’entreprise sociable, il possède la facilité de communiquer avec tout le monde. Il aime d’ailleurs faire des actions sociales. Alexandre Georget a le sens du contact humain et du partage.  « J’essaie toujours d’aider mes compatriotes tant que je le peux. », indique-t-il. Mais, ce n’est pas tout. Pour ceux qui le connaissent, le président national du parti Vert Hasin’i Madagasikara est un illustre pratiquant de karaté. Il pratique cette discipline depuis 1972. Il était disciple du Maître Shiumitsu au Budokan de Madagascar. A l’époque, il a enseigné le karaté au sein du Club Esca.  Alexandre Georget pratique également d’autres sports tels le ski, le foot, le basket, le volley et le jogging (3 fois par semaine à raison de 1h30 par séance) et même le rugby. « J’aime aussi voyager, surtout avec mes enfants. En voyageant, j’apprends beaucoup de choses de mes enfants. Ce sont les yeux de la vérité. J’aime les enfants. Les adultes doivent être comme eux. », raconte-t-il.  Alexandre Georget est également un passionné de la cuisine. « Quand je veux oublier des problèmes, je fais la cuisine. Je ne mange pas tellement, mais l’essentiel pour moi, c’est que les gens apprécient ce que j’ai préparé. », nous confie-t-il."

Recueillis par R. Eugène (Midi Madagasikara du 19.06.2017)